Avertissement. Sur les blogs de jardinage, on ne voit le plus souvent que de superbes plantes en fleur, des arbres majestueux, des spécimens rares, des pelouses manucurées. A Dieu ne plaise qu’une mauvaise herbe s’avise de paraître ! Aucune perfection de ce genre ne vous attend chez moi.
J’aime trouver dans mon jardin des choses que je n’ai pas plantées. Si des indésirables tels que le liseron ou la ronce pointent le bout de leur nez, je les arrache, et c’est une joie du corps. Le terrain n’est pas assez grand pour que la tâche de désherber devienne une insurmontable corvée (il y a bien le vieux lierre et ses cousins… mais c’est un autre sujet). Le plus souvent, les surprises sont bonnes et nourrissent ma gratitude envers le vent et les oiseaux. Chez moi, par exemple, le houx pousse comme une mauvaise herbe, ce qui est une bénédiction (où vous verrez qu’il a fait sec et que personne n’a épanché de fumier sur ce jardin depuis deux ans).
La glycine de Susan, que je continuerai à nommer ainsi bien que ma voisine canadienne aux beaux yeux myosotis ait vendu sa maison durant notre absence, a fait un petit.
Auriez-vous une idée de l’identité de ce jeunot ? Glycine aussi ? Jeune frêne ? Wait and see !
En creusant au pied de l’aucuba du Japon que je retrouve tel que je l’avais laissé, à la fois vigoureux et affecté d’une maladie qui nécrose certaines de ses feuilles jusqu’à l’obsidienne, j’ai senti ma fourche s’enfoncer d’un coup jusqu’au manche. Cela ne m’était jamais arrivé – sous la couche superficielle de bon terreau, notre sol argileux oppose d’ordinaire une résistance opiniâtre. Je bascule la fourche. Surprise : une vieille souche surgit de la terre, révélant alentour et au-dessous des espaces vides, des ébauches de galeries. Elle est beaucoup plus jolie en réalité que sur la photo ci-dessous (le rouleau de scotch vous donnera une idée de la taille).
Ce vestige sous-terrain se trouvait déjà là avant notre arrivée en 2011. Il est certainement la raison pour laquelle les pulmonaires installées au-dessus ne parvenaient pas à s’épanouir vraiment. J’ai donc déplacé les pulmonaires et je vais garder la souche pour laisser les enfants en explorer les trésors (en plus de l’habituelle colonie de cloportes).
Enfin, j’ai la joie de constater que la véronique fausse gentiane, plantée il y a quelques jours, semble se plaire assez pour lancer de nouvelles feuilles (le bazar tout autour vient de la santoline voisine que j’ai sévèrement ramenée à sa base).
A bientôt pour un billet sur mes mauvaises herbes ! 🙂
P.S. : J’oublie de vous dire qu’il y a dans mon jardin toute une famille de merles ! Mister Black n’a pas perdu son temps. Le rouge-gorge a également fait quelques apparitions.
Je découvre grâce à vous l’existence des “pulmonaires” – doivent-elles leur nom à des vertus médicinales ?
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Oui, les anciens trouvaient aux feuilles une forme rappelant le poumon et en ont déduit des propriétés efficaces dans le soin des problèmes respiratoires. C’est, je crois, la théorie des signatures. 🙂
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Merci c’est intéressant et instructif 🙂
Les anciens étaient finalement très logiques.
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