Lundi, petit tour chez P.O.L. et Verticales. Aujourd’hui, sous la pluie, Editions de l’Olivier et Editions du Seuil.

J’ai aussi reçu, ce matin, ma première lettre type de refus. Elle vient des éditions de Minuit. Dommage qu’ils aient gribouillé sur la page de garde, le reste du manuscrit est en (trop?) bon état et aurait pu être envoyé chez un autre éditeur, à ce fâcheux détail près…

Je suis étonnée de ne pas ressentir la pointe de tristesse et de déception à laquelle je me préparais lorsque j’imaginais recevoir ce genre de réponse. Ne nous emballons pas, ce n’est que la première, le découragement attend probablement la troisième ou la quatrième pour commencer à peser. Je crois que j’ai été soulagée que ce ne soit pas Actes Sud. Eux aussi me refuseront certainement, mais je ne voulais pas qu’ils soient les premiers à le faire – caprice du cœur !

A leur crédit, les éditions de Minuit ne vous font pas poireauter durant des mois ! C’est donc un franc refus, il n’y a rien à regretter. Et cependant, j’aurais aimé savoir ce qui a fait pencher la balance. Si le manuscrit était trop gros, si c’était une question d’intrigue, de style, de thème (je ne suis pas sans savoir que la présence de la religion dans mon histoire en hérissera plus d’un), de rythme. S’il a même été lu. Enfin, je suppose que s’il fallait, à une maison comme Minuit, rédiger ce genre de réponse détaillée pour chacun des milliers de manuscrits qu’elle reçoit par an, elle fermerait boutique !

Rassurez-vous, je n’ai pas l’intention de vous assommer à chaque lettre de refus qui me parviendra. Cependant, s’il m’en vient une d’intéressante, je ne pourrai probablement pas résister à l’envie de le raconter. Mais celle-ci, en sa qualité de première, méritait d’être signalée.

Pendant ce temps, je continue de rêver de cette cour printanière au fond de laquelle se trouvent les bureaux de P.O.L. Le moins qu’on puisse dire, c’est que la photo ne rend pas justice aux plantations qu’il ne vous reste qu’à imaginer étoilées de fleurs.

2017-03-20 11.17.32

14 thoughts on “Premier refus

    1. Merci de votre soutien ! Je suis moi-même étonnée de ne pas être plus touchée. Mais attendez un peu, la seconde me trouvera déjà moins stoïque ! 😉

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    1. Courageuse, je ne sais pas, mais fauchée, oui ! C’est vrai que j’ai dû me pousser pour y aller. Mais il y avait aussi de la curiosité : je voulais voir les “lieux”… 😉

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  1. Moi je suis en train de lire: je peux détailler les raisons de mon acceptation à poursuivre page après page, que dis-je mon désir! Je te ferai une réponse détaillée (et non un lettre-type, qui pourrait être “j’ai adoré”).

    En attendant, j’ai déjà tes personnages sous la peau et la parole très sèche pour qui vient me sortir de ma lecture. Je deviens acariâtre, trop pressée de retrouver Hana et François, et Frankie pour qui mon coeur se serre et mes larmes ont déjà coulé. Ils sont la seule compagnie que je recherche ces jours-ci (et à travers eux, c’est un peu toi que je devine.)

    Il y a énormément de choses que j’aime et qui me touchent, voilà l’une d’elles: j’ai été surprise des réflexions d’Hana sur les pétunias et les bégonias. Voilà des fleurs que je n’ai jamais aimées, alors qu’on en voit dans tous les jardins, et je ne savais pas vraiment pourquoi. Hana explique bien.

    Ton hirondelle trouvera son éditeur, j’en suis certaine. En tout cas, mon coeur l’édite sans réserve.

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    1. Merci beaucoup Clémentine ! En l’absence d’éditeur – pour l’instant – c’est un bonheur que de savoir que François et les autres poursuivent leur chemin, je dirais même : continuent de vivre. Que ton coeur se soit laissé prendre, que tu aies du mal à les quitter, me donne de la gratitude. Je crois que l’on sent que l’amour est la source de l’écriture de ce texte. Merci.

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      1. C’est moi qui te remercie de m’avoir donné Hana. Je ne sais pourquoi, j’ai l’impression d’avoir besoin d’elle maintenant, comme François. Je la cherche dans les plantes surprises poussées au hasard des trottoirs.

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        1. ☺️ Ton commentaire me touche – on voudrait dire autre chose que le galvaudé “me touche” mais c’est cela exactement, une main tendre. Hana est inspirée d’une de mes élèves. J’écris régulièrement sur cette jeune fille surgie de la véritable Hana. D’autres pères sont en elle, notamment Le Clézio et Hayao Miyazaki.

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          1. Oui, je pensais à Le Clézio en te lisant (je connais un peu Miyazaki et je l’aime bien, mais je retiens moins les images que les mots). Et qu’Hana soit née d’une de tes élèves, je le comprends (cela donne envie de connaître l’élève, du coup!) – certains que j’ai croisés demeurent eux aussi des éclats persistants qui n’ont pas fini de me parler. Tu en as fait un personnage lumière, plus vivant que la vie, avec sa profondeur et son voile de mystère. Et ce que j’aime aussi, c’est sa bonté (celle des autres personnages aussi). Au stade où j’en suis, j’ai l’impression que cela pourrait être le sujet sujet central du roman, mais peut-être ai-je tort. La bonté noble et simple qui est tellement maltraitée par notre époque.

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