Marcher : cette houle
creux après creux
crête après crête
sur les reins de l’élan
à chaque souffle son trébuchement
à chaque chute son étonnement
une cambrure
et puis la résurgence
et de l’œil jusqu’à demain
la flèche le filin
où se suspend l’instant
(la foi est une incantation infime)
d’espace en espace
conquis et renoncé
incessamment s’avancent
front après front de verdeur
à chaque brin, le rêve
de sa frange de lumière
dans le soyeux infini
à chaque brin sa voix
versée à l’unisson
où la rosée écume
et au-delà, encore
(l’espérance est un acte de chair
une poussée contre la pierre
d’un front pulvérisé de nuages)
j’aime la houle de tes mots et le vertige aussi !
(mention spéciale pour ton titre, qui me fait rêver)
sinon ben zut, mon ordi ne sait pas lire les fichers m4 ;(
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Ah oui, en fait je crois que c’est un problème sur mon post, je vais l’enlever. Merci beaucoup Carnets !
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Oh… Tu l’avais enregistré ! J’aurais aimé entendre ta diction sur ce rythme si particulier.
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Oui j’avais essayé. 🙂
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Je relis tes derniers poèmes en prenant le temps. Ils sont vraiment splendides. Par un exercice de danse un jour (marcher le plus lentement possible), j’avais découvert que la marche est un constant déséquilibre, nous avançons de chute en salut en quelque sorte.
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Merci Joséphine ! 😊 Oui, c’est cela – et je ne sais si c’est dû à ma conformation physique mais je ne suis jamais bien stable. Le pré me porte comme la mer une petite embarcation.
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