*
Combien manque à mon corps
ta somme de splendeur
l’impossible
impalpable
indubitable feu
qui m’absente à mes jours
m’aveugle à leur couleur
est-ce la nuit qui déborde ses rives
le paradis qui maraude en deçà ?
(telle brûlure dans la pulpe du rêve
vive
plus que tout souvenir)
–
C’est ainsi que je te connus :
dressé au mitan de l’été
d’une épaule à l’autre présentant à l’arbre
lourd de maintes fois ta vie
l’arc tendu et le joug du destin
à peine tremblées dans l’huile des chaleurs
vos verticales en miroir
juste vacillement de pesanteurs
et bleuis au sang de l’été
tes yeux
sa sève
vos âmes conjointes dans la lutte
fauchées ensemble quand vint l’heure
où la hache à son tronc lia ta main
–
J’ai longtemps cru cet été
tout près de fleurir
(ce soir peut-être, demain sans doute)
à trois pas en aval du chemin
où la poussière semblait d’or –
Mais le vent a tourné à l’automne :
au fond de son filet
ce peu d’or
n’est qu’effritement des platanes
A trois pas en amont l’été
en attend d’autres
mais en moi tu demeures
debout
ton dos la colonne du ciel
*
Que de nostalgie ! Purifiée par ta tendresse.
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La nostalgie, c’est vrai, est une eau trouble… Merci Aldor.
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Je le sais, Frog. Je ne le sais que trop.
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Oui, je le devine. 🙂
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I so wish I could read this! Not something I even want to try Google translate for, to make a mangle of.
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Thank you Katya. 🙂 I think google translate might be something to do to have a good laugh ! 🙂
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Très beau ! J’aime cette image de la nuit qui déborde, ou de l’effritement des platanes, entre autres.
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Merci beaucoup Marie-Anne !
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quelle écriture, au service de quelles émotions ! (oui, pour le coup ma prose est un peu emphatique, mais j’ai beau me creuser le ciboulot je ne vois pas comment mieux/moins mal dire ce que ton poème m’évoque.
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Merci Carnets ! 🙂
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