Envie aujourd’hui de poster de nouveau ce poème écrit il y a quatre ans. Contrairement à d’autres que j’ai commis, je l’aime encore. Il faisait clair dans la petite salle où j’attendais mes étudiants. C’étaient de grands garçons qui, bien qu’hésitant encore à devenir des hommes, partageaient dans leur essence l’audace du perce-neige. Avec eux aussi, je jardinais.
Le ciel est tissé de lumière
A travers les champs célestes
Voguent des voiles de fête
Et fusent les flèches solaires
Sous l’obscur velours des paupières
L’incandescence demeure
La forteresse intérieure
Est éventrée – tout est offert
Les secrets que l’ombre resserre
Désirs, songes et pensées
A travers ciel projetés
Se dissolvent dans la lumière
Sur tes iris de métal clair
Tes paumes de pierre polie
Toute tristesse abolie
Je reconnais le printemps vert
Par tous les pores de ma peau
Moi qui oubliais de vivre
Comme au zénith l’oiseau ivre
Je file au son du chant nouveau.
Illustration de Georges Lemoine.
Vous pouvez lire un entretien très intéressant avec l’illustrateur ici.
… écho … 💕
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j’adore ton texte en préambule
Avec eux aussi tu jardinais…
C’est d’une délicatesse
Merci, tes étudiants ont de la chance
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Merci Corinne ! J’ai souvent eu le sentiment que c’était moi qui avais de la chance de partager quelques mois de ces adolescences sur le point d’éclore vers autre chose. 🙂
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Bonjour Frog. Petit retour sur la pointe des pieds et très discrètement. La blessure est béante mais il faut commencer la cicatrisation avec des mots doux et sentis, comme les tiens, de ceux qui viennent des fleurs de ton cœur. A bientôt.
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Chère Anne, comme je suis heureuse de te lire ! Je pense souvent à toi. J’espère de tout cœur que la paix doucement reviendra, si ce n’est avec les jonquilles ou le muguet, alors peut-être avec les roses Ronsard que tu aimes…
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Merci amie d’Outre-Manche.
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