Dans ma tête intermittente
une ville dérive
blanche
Il suffit que conspirent dans un angle ébloui
un mur et un rayon :
oblique je bute
– les jeux sont ainsi faits –
à la racine du mystère
Dans les éclats de ma chute se lèvent
aveugles et prémonitoires
des tours au front de phares
un échiquier de façades
et de fenêtres rares
comme des yeux meurtris par un reflet de flamme
sur une épée levée à mi-chemin des douves
On chercherait en vain le refuge d’une ombre
d’un arbre
ou bien d’un souvenir :
ce que gardent les murs, nul
ne le sait ni ne s’en préoccupe –
ils sont habités de l’extérieur
par le cobalt des cimes et le diamant des
ruines
et dans les rues désertes dévale un long cri
oh mémoire des os
qui prend les apparences par leur cœur de marbre
et les fait chanter juste
*
Oh… le dernier vers… ❤
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Tu me pardonneras de l’avoir retiré… Il n’allait pas bien ici. Peut-être reviendra-t-il dans un autre poème. 🙂
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Oui je comprends, je crois qu’il constitue un poème à lui seul, ou qu’il contient les germes d’un autre. En tout cas, il me parle intimement.
Mais le reste du poème est très beau aussi, j’aime particulièrement la première strophe.
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Les germes d’un autre, oui, tout à fait ! Merci de ton appréciation !
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C’est un bien joli rêve par ici ! “ainsi suis je habitée par plus lointain que moi”
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Emmitouflée dans mes couvertures, je reçois tes mots comme un rayon de soleil bienvenu , qui illumine cette fin d’après-midi 🙂 J’y retrouve tant de sensations familières, j’avais le sentiment de me retrouver dans les ruelles et paysages de l’île de Malte en été, arpentées il y à déjà bien longtemps…
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Je suis heureuse que mes mots aient pu te ramener à Malte ! C’est très intéressant pour moi car ce n’est pas le paysage que j’avais en tête, mais j’ai relu le poème après ton commentaire, et j’ai cru voir ce que tu as peut-être vu de ton côté. Ecriture, lecture, collaboration. Merci de ta lecture ! 🙂
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Je ne suis pas loin de penser que nous avons vu la même chose ^^…
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Je te joins ce lien, qui te donnera une idée 🙂 https://goo.gl/images/ouG3Yb
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Une ville dorée ! 🙂
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Nous avons tous, peut-être venue d’une vie antérieure qui sait, une ville blanche accrochée au coeur, qui se pare d’ors au soleil couchant, mais là, ce n’est sans doute qu’un souvenir ou un rêve…
J’ai beaucoup aimé ton poème, il est en moi comme la ville blanche.
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Merci beaucoup de ta lecture ! Oui, je crois que cette ville blanche, plus qu’un souvenir, est un archétype… Ou bien le signe d’une autre dimension qu’une conjoncture favorable dans la lumière permet d’entrevoir quelquefois. 🙂
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Je viens souvent te lire mais c’est difficile de commenter de si beaux textes, assez intimidant pour tout dire…:)
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Je te remercie de ta lecture fidèle et de ton compliment ! De mon côté, je crois avoir enfin réussi à m’abonner à ton blog. J’ai beaucoup aimé ta nouvelle des Demoiselles du magasin et d’autres que j’ai lues. 🙂
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