Je lis
les poèmes d’une amie
dans le petit matin gris
sur la couverture
deux saules bleus se penchent
sous l’arche de leurs pleurs
feinte de pluie d’été
une lumière vive passe une barrière
derrière
certainement, un champ
un alpage un pâtis
un invisible pré toute aile déployée
une preuve du vent
le petit matin gris
épouse le papier, parfait baiser
d’une pâleur à l’autre
pulpe à pulpe, velours
consentement de mots
qui racontent l’amour
ainsi qu’à mon amie
il vint faire visite
(la porte était ouverte et la pluie avenante
mais je sais bien qu’il en allait surtout
de ses yeux aux racines liquides
ses yeux frères des saules)
En lisant Vingt-Sept Degrés d’Amour, de Chloé Landriot, aux éditions Le Citron Gare. Pour le commander : ici.
J’aime beaucoup la poésie de Chloé Landriot !
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Vous connaissez Chloé ? 🙂
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Oui on se connait ! 🙂
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C’est drôle ! Le monde est petit. 🙂
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C’est certain ! Vous la connaissez aussi ? 🙂
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Oui, nous sommes amies depuis bien longtemps. Si vous avez lu Vingt-Sept Degrés d’Amour, vous m’avez en quelque sorte croisée, quelques poèmes me sont dédiés. L’avez-vous connue par les réunions de poésie ?
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Vingt-Sept Degrés est dans ma bibliothèque… 🙂
Je l’ai rencontré lors d’une soirée à le MPT des Rancy à Lyon et ensuite je suis venu au réunions de poésie qu’elle organise, effectivement ! 🙂
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Les poèmes de Chloé sont de ceux que mes élèves préfèrent. Certains m’en demandent des copies pour les garder avec eux.
Moi je ne m’en lasse pas, je les recommande partout autour de moi en lisant “Encore une Pluie” qui m’émeut chaque fois aux larmes.
J’imagine la douce résonance qu’ils ont pour toi. Le sentiment de rejoindre ton amie en la lisant?
La féminité sensible, douce et honnête, je veux dire transparente et sans manière, de ses poèmes et de ses dessins, est une merveille. Ses poèmes sur l’amitié me parlent de façon très intime.
Et j’aime tes vers, et l’idée du délice de cette lecture matinale que tu nous fais partager.
(Commentaire trop long, désolée, mais je t’embrasse au passage 😉 )
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Merci Clémentine. Les poèmes de l’amitié, dans ce recueil, me rappellent toujours la thurne à l’étage du vieux lycée, les platanes de la cour, le Parc à deux pas dont le souffle nous parvenait. Mais en général, je dirais que je ne lis pas Chloé comme une amie, mais comme un poète. On peut contester la pertinence de ce genre de distinction, mais telle est mon expérience de lecture. Cependant, je crois que connaître Chloé m’empêche de percevoir aussi bien cette féminité de l’écriture que tu évoques, et que je reconnais quand j’envisage ses vers sous cet angle.
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Je suis repassée il y a 2 semaines devant le lycée du Parc. Maintenant, j’y passe en ayant une pensée pour toi. C’est drôle que ce lieu familier qui n’était jusque là associé qu’à mes projets de lycéenne ( qui ont varié au dernier moment, l’amour aidant😂) soit maintenant associé à toi que je n’ai jamais vue. Comme un souvenir ancien et neuf à la fois.🙃
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😊
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Quel joli commentaire, Clémentine !
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Il est beau, ton poème, Frog. D’une très grande douceur. On se sent bien à le lire.
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Merci beaucoup Aldor ! C’est un poème du petit matin. Je suis contente qu’il t’ait fait du bien ! 🙂
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