Voici janvier le merle est fou
Ayant trop tôt saigné l’épine
De toute braise nourricière
Voici janvier au ventre creux
Et sous le gui la grive songe
Parfait blason du peuplier
Dans sa livrée de solitude
L’hiver suffit à la beauté
Mais la terre appelle le ciel
A grands signes de branches noires
Et il s’en vient, de loin, perclus
D’épaves et d’espoirs. Et nous
Fouillant le limon de ses rêves
Guettons l’orient des migrations
Magnifique! Et en cette saison si pure, germe déjà la prochaine. tout l’hiver l’appelle et tout l’hiver pourtant se suffit.
LikeLiked by 2 people
Merci beaucoup Clémentine ! J’ai bien aimé tes branches en éventail aussi, et particulièrement le “ciel fade” !
LikeLiked by 1 person
😉
L’hiver a son langage…
Et ses fruits sur nos blogs, dans leur variété,viennent d’arbres voisins, je crois.
LikeLiked by 1 person
🙂
LikeLiked by 1 person
Janvier au ventre creux. Cette aptitude que tu as à saisir l’essence des choses ^^. Je m’en repais 🙂
LikeLiked by 2 people
Merci beaucoup Esther ! 🙂
LikeLike
😉
LikeLiked by 1 person
je plussoie Clémentine et Esther, et j’ajoute que les phrases claquent avec une évidence magique, un peu comme celles des comptines populaires, polies et affinées par des siècles d’usage.
Et puis, paresseux, je joue à ne lire que les moitiés de strophes, et ça sonne toujours :
“Voici janvier le merle est fou
Ayant trop tôt saigné l’épine
Et sous le gui la grive songe
Parfait blason du peuplier
Mais la terre appelle le ciel
A grands signes de branches noires
D’épaves et d’espoirs. Et nous
Fouillant le limon de ses rêves.”
voire, juste les amorces :
“Voici janvier le merle est fou
Et sous le gui la grive songe
Mais la terre appelle le ciel
D’épaves et d’espoirs. Et nous”.
et le miracle résonne encore !
LikeLiked by 2 people
Ah, merci Carnets ! 😀 Dis donc, je ne pense jamais à faire ce genre d’expérience, c’est drôlement amusant et étonnamment instructif ! On pourrait dire aussi qu’alors, il y a bien du surplus dans ce poème, haha ! Pourtant j’ai eu du mal à faire tenir ma tendance bavarde dans les 14 vers. 🙂
Ton compliment me fait très plaisir. Merci !
LikeLiked by 1 person
Je fais ça souvent avec mes propres textes, parce que je doute toujours du bon ordre et de l’importance de mes phrases 😦
Mais c’est plutôt un test pour pièce détachée, au bout du compte c’est l’ensemble qui compte, et là, tes 14 vers sont indispensables et indissociables 🙂
Si on jouait à réunir les 2e, 3e ou 4e vers, ça donnerait des choses étonnantes aussi
LikeLiked by 1 person
Ah oui ! En trichant un peu (3èmes vers et 2ème), j’aime celui-ci :
De toute braise nourricière
Dans sa livrée de solitude
Il s’en vient de loin, perclus,
Fouillant le limon de ses rêves.
Oui, c’est étonnant comme la pensée (la mienne en tout cas), ne chemine pas de manière logique, et je suis souvent obligée de déplacer des paragraphes entiers dans mes tentatives romanesques, pour rendre le flux intelligible. 🙂
LikeLiked by 1 person
tu ne triches pas puisque c’est ton poème 🙂 ; c’est magique tous ces poèmes cachés dans le poème…
LikeLiked by 1 person
“l’hiver suffit à la beauté” c’est superbe et vrai !
LikeLiked by 2 people
Merci ! 🙂
LikeLiked by 1 person
Je découvre un autre de tes poèmes…
Celui là est sublime!
J’adore “voici janvier au ventre creux”
Tu as beaucoup de talent,et une délicate sensibilité
La poésie a de la chance,ton chant l’honore !
LikeLiked by 1 person
Merci beaucoup Corinne ! C’est très gentil ! 🙂
LikeLike