–
Quitte les côtes d’Erin
Offre-toi ami
A ma plume aimante
–
Sois mon personnage
Prête ton visage
Que j’y lève un paysage
–
Tendre peau où glissent
Moires d’ombre et de lumière
Les landes d’Irlande
–
Ta peau est un jaspe
Où se mirent les nuages
Venus du Ponant
–
Du front au menton
Neuf cent sept taches de son
Impacts de rayons
–
Au ciel dérobées
Les semences du Soleil
Fécondent ta peau
–
D’un doigt minutieux
Des archipels sur ton front
Je suis les rivages
–
Myriades d’îles
Où naviguent à l’aveugle
Des baisers nocturnes
–
(Ciel, sont-ce des rimes ?
Les mètres sont à l’envers !
Qu’elle aille au bûcher !)
–
Les rimes et la métriques s’effacent d’eux-mêmes sous les mots amoureux. Voilà un homme aimé, et magnifiquement célébré!
Pour le bûcher brûle, il faut un cœur sec. Le votre est bien trop tendre, vos vers sont bien trop beaux: le feu ne prendrait pas.
LikeLiked by 1 person
Merci beaucoup ! 🙂 L’histoire d’amour de notre petite chaussette a rallumé le feu des haïkus ! 😉
LikeLiked by 1 person
Sacrée chaussette!
LikeLiked by 2 people
comme quoi à petite chaussette, grands effets 🙂
ça ne me parait pas si important de trop compter (sur) ses pieds, il vaut mieux écouter la chanson ds mots – et là, on l’entend bien.
LikeLiked by 3 people
pour QUE le bûcher brûle * (évidemment!)
LikeLiked by 1 person
A chaque haïku, c’est comme un voyage. Tu sèmes joliment l’amour 🙂
(pardon pour le tu mais j’ai beaucoup de mal avec le vous)
LikeLiked by 1 person
Merci beaucoup ! Tu as raison, c’est plus doux de se tutoyer.
LikeLiked by 1 person
J’adore leur tendresse charnelle et leur “simplicité” (je veux dire qu’en les lisant, ils me parlent de suite; aucune opacité). Tu ne fais pas si souvent des poèmes sur des êtres humains!
LikeLike
Ma Nanou ! Quelle jolie surprise !
Ah bon ? Pourtant ce sont presque toujours des poèmes d’amour… Veux-tu dire, adressés à une personne en particulier ? Jay est ici autant un paysage qu’un homme. Mais cette peau, cette peau, on en mangerait matin, midi et soir.
LikeLike
Bien sûr que tu parles souvent d’amour, même lorsqu’il s’agit d’un jonc, ou du chemin de l’école, de ton jardin, ou du cerisier de Claire… Mais ces haïkus-là pour cet homme-là ont un ton différent, l’amour y est sans violence ni souffrance. Quant au jeu de miroirs entre le personnage et son pays, je trouve ça justement merveilleusement écrit!
LikeLike
Tu as raison, les derniers haïkus parlaient d’une séparation et le poème d’avant-hier de mort. Je crois qu’ici, l’amour paisible et heureux est venu à cause du beau sourire (je t’enverrai la photo non coupée). Les taches de rousseur sont un signe associé à l’enfance, la juvénilité, la joie. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi certain(e)s qui ont reçu cette bénédiction tentent de la faire disparaître à grand renforts d’onguents et de cochonneries. Demain je retrouve mon mari, autant dire que je vais observer de près les effets de la Grèce sur sa peau britannique ! 🙂 En parlant d’Irlande je pensais aussi à toi, à la Bretagne.
LikeLike