Pour répondre à l’invitation de Joséphine.

La chambre de la loggia est la plus grande de la maison strasbourgeoise. C’est aussi la plus belle, non seulement grâce à l’harmonie de ses proportions, au moelleux de la moquette, à l’angle de la poutre brune où sont épinglées des photographies, mais surtout parce que l’ouvre largement en son centre l’unique porte-fenêtre de l’étage. Sur le balcon encore vierge des épines de métal qu’y dressera, plus tard, le dégoût des pigeons, poussent les bégonias mouchetés et les géraniums rouges qui rendent la façade proprement alsacienne. Il y a peut-être aussi quelques dahlias en pot, histoire de faire monter la chaleur, et d’autres plantes encore, auxquelles mon oncle donne à boire par le bec d’un petit arrosoir laqué, à décor d’estampe. Le matin on sort pied nu, malgré le risque des échardes, avec une sorte de joie inaugurale, croyant saluer le royaume des vacances comme le pape le peuple des fidèles. En se penchant, on aperçoit plus bas les fuchsias suspendus dégringolant curieux sur les têtes odorantes des roses (je me souviens particulièrement des Catherine Deneuve, qu’on admirait beaucoup pour leurs pétales saumonés). Cascades de couleurs chaudes et de parfums. Dans les solives nichent des hirondelles.

Je sais, je sais, hors-sujet. J’y viens.

Tout cela, le plus souvent, est un au-delà. Un rideau nous en sépare, un long voilage champagne aux irisations d’organza qui vient caresser la moquette. Le franc et solide soleil de juillet – chaleur des étés continentaux –, passant à travers lui, se teinte d’une nostalgie sépia qu’il diffuse dans la chambre. Alors je me crois un peu princesse, en tout cas grimpée de quelques degrés sur l’échelle sociale et reculée d’autant de lustres vers une époque plus propice aux extravagances vestimentaires. J’ai neuf ans (et des mots plein la bouche, les adultes s’en sont beaucoup plaints), ou onze (et une peur du Horla qui me donnera une méfiance durable des miroirs), ou treize (et la peau mortifiée par les hormones).

Surtout, ce rideau, c’est une musique, l’arpège satisfait du bois des anneaux sur celui de la tringle. Mon oncle nous les fait parfois nettoyer dans des bacs d’eau savonneuse, pendant qu’il passe le voilage au lave-linge, cycle délicat. Ces anneaux assez grands pour nous servir de bracelets, nous les frottons avec tant d’application qu’après le premier passage, le vernis n’est plus qu’un souvenir. Libéré, le bois se révèle rugueux, vivant. Ouvrir et fermer le rideau exige désormais plus de violence. Un jour, on finit par faire dégringoler la tringle. Et vlan, plus de rideau. Pendant quelques heures, la lumière peut s’en donner à cœur joie dans la chambre, blanche, chaude, estivale, effrontée. Bouleversement des règles : l’élégance, la douceur invitant à la rêverie, cette atténuation de l’arête des images, cet assourdissement de la matérialité, disparus. Avec le soleil, c’est marche ou crève, impose-toi ou laisse-toi dévorer. Un adulte rétablit bientôt la tringle en grommelant. Debout sur sa chaise, on dirait qu’il ajuste la traîne d’une mariée géante. La paix revient, avec un sentiment de sécurité. Peut-être que ce rideau, c’est ça, la paroi translucide de la matrice des souvenirs.

Bien plus tard, installée dans un studio parisien dépourvu de volets, je me suis acheté un rideau à oeillets, un coton bayadère d’oranges et de jaunes qui jurait avec un intérieur sinistre et gris. Je me souviens que je ne m’autorisais vraiment à soupirer d’aise qu’une fois le rideau tiré sur la façade de l’immeuble d’en face. Mais ça ne remplaçait pas les volets, c’était un pis-aller.

Plus tard encore, en Angleterre, l’absence de volets devint la règle, et donc l’omniprésence des rideaux. Au début, j’ai trouvé très étrange qu’on puisse se contenter d’un peu de textile pour se garder de la nuit. Mais le rideau anglais, c’est une armure, un acte de résistance. On le choisit doublé de préférence, molletonné, en velours de laine damassé, rigide et lourd, froidure oblige. Une fois tiré (si possible au moyen d’un mécanisme qui permet de préserver le précieux tissu de la sueur des doigts), il définit l’espace intérieur comme habitable et confortable, en tout point civilisé. Of a house it makes a home.

De retour à Paris, j’ai su que je n’étais pas celle qui avait quitté la France huit ans auparavant, car les volets m’ont surprise. Je les avais oubliés, je ne les attendais plus. Il a fallu rééduquer le poignet et la main, réapprivoiser le grinçant déploiement du plissage de fer. Je me suis coincé les doigts entre les lames un bon nombre de fois, et j’ai constaté que je jure en anglais (si quelqu’un possède les statistiques des luxations du poignet dues aux volets en accordéon, je suis preneuse). Hors-sujet ? Ma foi. Mais les volets mériteraient aussi qu’on leur consacre le temps d’un souvenir. Songez seulement au kaléidoscope allumé sur le plafond par le faisceau des phares, une fois filtré par les persiennes. Pour moi, c’est le signe même des nuits de l’enfance.

 

 

 

48 thoughts on “Quelques souvenirs de rideaux

  1. Merci, c’est beau. L’arpège satisfait des anneaux sur la tringle, la nostalgie sépia que le rideau diffuse dans la chambre, le faisceau des phares filtrés par les persiennes… Tes souvenirs ont une telle épaisseur ! Les miens se réduisent à une prise de note. Merci encore. J’étais justement en train de lire ton livre 🙂

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    1. Ah, merci ! Moi je trouve au contraire ta langue plus précise, plus incisive, et plus puissante. Je suis rentrée à Paris tout à l’heure, je vais pouvoir finir ton beau recueil ! 🙂

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        1. C’est possible. Ce qui me frappe, en tout cas, c’est qu’il y a toujours quelque qui me semble précis derrière tes images. Quelque chose de plus précis que juste une sensation. J’aimerais aller vers les idées, mais j’en reste presque toujours à la sensation ou l’émotion.

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          1. Oui, accepter. J’essaye aussi. Il y a une superficialité ou une minceur de mon écriture qui me déplait. Comme si je n’allais jamais au fond des choses. Mais je ne sais pas. Ou c’est moi et je n’y puis rien. Ou j’ai cette profondeur en moi et je dois travailler pour la trouver…
            Je te réponds mal : je voulais dire, changer son écriture c’est se changer et parfois ce n’est pas la peine, et surtout pas possible. De l’humilité en fait, savoir qu’on n’est pas tout, qu’on n’est qu’une petite parcelle du tout. Hors sujet comme tu dis 🙂

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            1. Je crois que je comprends ce que tu veux dire, sur le changement. Et comme tu as raison : le problème est de savoir si la limite est réelle ou seulement imaginée. J’ai sans cesse l’impression de tâtonner dans le brouillard, de tomber par hasard sur quelque chose qui aurait dû être évident d’emblée, de ramer dur pour enfoncer des portes ouvertes. J’ai l’impression que toi, tu avances par éclairs et fulgurances. Peut-être que comme beaucoup de gens à qui les idées et les mots viennent facilement, tu ne veux pas t’appesantir, tu es déjà ailleurs. J’étais plus légère, plus rapide quand j’étais plus jeune. Maintenant tout a un poids.

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              1. Non, pour moi aussi il y a un travail aveugle, et quantité d’histoires jetées, de phrases, paragraphes, pages coupées, puis de moins en moins parce que l’instinct devient plus sûr. Dans la forêt intérieure, je pressens, perçois, sais mieux qu’avant, mais jamais absolument et je me perds quand même, c’est la loi de la forêt. Avant j’étais rien que le vert de la feuille, il a fallu que je me distingue, me répère.
                Tout ça pour dire, tu me lis donc tu ne vois que le résultat du travail, pas le travail. 😉
                Tout a un poids, les mots, les choses ? Si c’est le poids que tu ressens en ce moment appesantis-toi sur le poids, ne cherche pas la légèreté.

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                1. Oui, ce n’est pas une pesanteur douloureuse nécessairement. Les choses ont une épaisseur, une densité, qui est aussi richesse. La facilité que j’ai pu avoir avec les mots est de plus en plus entravée par une mémoire traîtresse. J’ai donc tendance aux circonlocutions. Mais c’est aussi parce que le réel est complexe, de plus en plus. D’où le désir de la simplicité, comme tu le dis si bien dans un autre article. Mais j’aime l’épaisseur. C’est charnel.

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                    1. Haha, j’aimerais avoir de nouveau 28 ans ! Je ne suis pas si vieille en fait, j’ai 36 ans. Mais les enfants, ça vous leste (moi, en tout cas). Sur ta jolie photo, tu as l’air si jeune, je te donnais plutôt dans les 23 ans au plus.

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                    2. Entre les deux, mais plutôt aînée, mon frère ayant un an de plus que moi et ma soeur sept ans de moins, fille aînée aussi de tous mes cousins.
                      On sera toujours les plus vieux quoi qu’on fasse. Mais on n’est pas vieux pour autant 😉

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                    3. C’est bien dit ! Un truc rigolo : je ne suis pas du tout l’aînée de mes cousines (je vais parler de celles qui vivent en France). Deux des filles d’un oncle sont plus âgées que moi. Mais une règle vietnamienne tordue veut que, ma mère étant plus âgée que mon oncle, mes cousines doivent m’appeler “Grande Soeur”, malgré notre âge. On peut en tirer les interprétations qu’on veut ! 😉

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                    4. Ahah, condamnée à être l’aînée ! C’est vraiment étrange comme coutume, je me demande pourquoi…
                      Mais ces places comptent. J’ai souvent eu l’impression d’avoir peu de temps devant moi, ou d’avoir raté des expériences, des occasions. Puis je me suis rendu compte que c’était faux, c’est ma place dans la famille qui me donne une obligation d’efficacité empêchant l’errance et la réflexion, mais si je le décide je peux me les permettre.

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                    5. Ah, merci, je n’y avais jamais pensé, et cette pensée fait du bien ! Je suis tellement aînée, il faut tout bien réussir du premier coup, etc. Une excellente recette pour la déception, les regrets, l’amertume et le gâchis.
                      Pour la coutume vietnamienne, tout est question de hiérarchie, préséance, etc. C’est un truc confucéen. La hiérarchie établie entre les membres des générations antérieures compte davantage et influence celle des générations suivantes. Enfin, je ne sais pas jusqu’où, etc. Il doit y avoir des explications bien plus sérieuses que ce que je viens de dire. 😉

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                    6. Un conseil d’aînée à aînée, tu as le temps, prends ton temps. Les cadets en ont peut-être même moins que nous, dans le fond qui sait ? Ce n’est pas trois quatre dix ans de plus ou de moins qui y changent grand chose. C’est le temps qu’on vit maintenant et ce qu’on en fait.
                      Sur ce, bonne nuit 🙂 (mais je te réponds demain si tu me réponds, je ne veux pas rompre la conversation).

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                    7. “Prends-moi la main, ami, il n’est pas de bonheur plus clair
                      que de marcher sur une route avec celui qu’on aime
                      au jour levé, trouvant ouverte toute l’aube. Viens, nous ferons sourire les passants, nous chercherons
                      la sagesse des sources, la bienheureuse
                      connaissance de l’eau qui garde la mémoire de l’orage
                      et se souvient de la nuit traversée. Viens avec moi
                      demander au matin le sens de ce mot : la jeunesse,
                      pendant qu’il en est temps, ne tarde pas, bien-aimé, viens.”
                      Jean-Yves Masson, Neuvains du sommeil et de la sagesse

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                    8. Une amie m’a fait découvrir récemment ce poème de Jean Vasca (je crois que c’est une chanson) :

                      Amis soyez toujours ces veilleuses qui tremblent
                      Cette fièvre dans l’air comme une onde passant
                      Laissez fumer longtemps la cendre des paroles
                      Ne verrouillez jamais la vie à double tour
                      Je suis là cœur battant dans certains soirs d’été
                      A vous imaginer à vous réinventer

                      Amis soyez toujours ces voix sur l’autre rive
                      Qui prolongent dans moi la fête et la ferveur
                      Des fois vous le savez il fait encore si froid
                      Le voyage est si long jusqu’aux terres promises
                      Je suis là cœur battant dans tous les trains de nuit
                      Traversant comme vous tant de gares désertes

                      Amis soyez toujours l’ombre d’un bateau ivre
                      Ce vieux rêve têtu qui nous tenait debout
                      Peut être vivrons-nous des lambeaux d’avenir
                      Et puis nous vieillirons comme le veut l’usage
                      Je suis là cœur battant à tous les carrefours
                      A vous tendre les mains dans l’axe du soleil

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            2. Pour éviter de me crisper sur un intellect de passoire, je lâche les rênes et laisse la langue et les sensations me guider. La conséquence est malgré tout qu’à la fin, je me dis, à quoi bon ? Mais le besoin est là, et l’humilité est d’accepter d’en être la servante “pour rien”.

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              1. Ah oui mais si on commence avec à quoi bon ? on n’en finit pas.
                À l’inverse on pourrait dire que l’angoisse de la page blanche c’est de l’orgueil. 😉 Mieux vaut l’humilité, et la patience aussi, tu n’écris peut-être pas encore comme tu le souhaites mais ça viendra. C’est un apprentissage. Comme tous les arts. Je ne vois pas pourquoi l’écriture viendrait naturellement et parfaitement seulement parce qu’on parle. C’est un travail très très long. Sur des années.

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                1. En fait, je n’ai pas d’objectif réel. Ce qui compte pour moi est de dire ce qui demande à être dit maintenant, le moins mal possible. Ce que j’écrirai dans quelques années ne sera pas fidèle à ce que je ressens maintenant.

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                  1. Non, comme toi. Non je n’ai pas de but. Je crois que j’ai trop conscience de la mort (dans la mesure où on peut en avoir conscience) pour le projeter dans une grande œuvre quelle qu’elle soit. Je veux juste saisir, ouvrir ce qui passe, mieux, de mieux en mieux. Et si je n’y arrive pas, je pense qu’au moins j’apprends et je ferai mieux demain. Rater, rater encore, rater mieux disait Beckett 😉

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                    1. Oui, apprendre et faire mieux demain. 🙂 Moi aussi, conscience de la mort. Vers 34/35 ans, ça m’a prise d’un coup : écris maintenant, n’importe quoi, fais quelque chose qui compte, pas pour une grande oeuvre, mais pour répondre à ce qui t’appelle. 🙂

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  2. Bonjour. Je trouve ce texte très beau, d’une grande précision d’écriture.

    Pour réagir aux commentaires (avec l’impression curieuse de me glisser dans une conversation, ce que je n’oserai jamais faire “en vrai”), je crois qu’en effet, l’impression de lecture ne rend aucun compte de l’éventuelle difficulté d’écrire. Sauf, bien sûr, à prendre la difficulté d’écrire comme sujet, mais le sujet ne me tente pas – ni à écrire, ni à lire.
    J’ai longtemps songé que cela venait d’un défaut de l’auteur, ou de l’inattention du lecteur. Maintenant, je me dis que c’est inévitable, que la version de l’auteur et celles du lecteur sont deux textes différents, ou, peut-être, deux faces du même objet. J’ai mis du temps à l’imaginer puis à l’admettre et je trouve encore cela assez perturbant. Mais c’est en même temps assez libératoire : on écrit de son mieux (sinon à quoi bon), à partir de quoi le lecteur recompose sa propre version, et on fait ainsi oeuvre commune.

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    1. Merci de votre contribution ! Ravie de vous accueillir dans la conversation. J’ai souvent pensé à cette oeuvre commune composée par l’auteur et le lecteur. C’est très étrange quand on écrit de ne pas savoir ce que le lecteur percevra. On (je) se sent un peu démuni et vulnérable. C’est peut-être parce qu’en tant que lectrice, je me soucie assez peu de ce que l’auteur peut avoir voulu dire. Il me semble que le texte est là pour moi et je m’en empare sans état d’âme.

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  3. “Bouleversement des règles : l’élégance, la douceur invitant à la rêverie, cette atténuation de l’arête des images, cet assourdissement de la matérialité, disparus. Avec le soleil, c’est marche ou crève”
    Que cette impression m’est familière… Un rideau comme une garantie de douceur et d’entre soi-même. Derrière un rideau, tout se fait moelleux contre la crudité du grand jour dans lequel on flambe, ou on rayonne. J’aime les rideaux, mais seulement les beaux rideaux. Et je suis si difficile en la matière que chez moi c’est “le grand jour tremblant de midi” de Verlaine… Les grandes baies me projettent dans les collines, dans l’épaisseur nocturne aussi, car il n’y a pas de volet, et pas d’éclairage public non plus. Finalement c’est bien, sinon j’étoufferais, moi qui suis aussi ainée et jeune mère, terrassée de vieillesse ces temps-ci. J’ai aimé tant votre texte émouvant que vos échanges ensuite, passionnants, mais que j’ai lus en me sentant un peu voyeuse, et je m’en excuse en même temps que je vous réponds.

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    1. Vos commentaires sont toujours si bien écrits ! Voici que je me trouve chez vous, devant les baies ouvertes sur la nuit, et au-dessus des crêtes s’attarde une dernière lueur. Les chauve-souris se sont résorbées dans la nuit…
      Je crois que j’ai commencé à écrire ce blog quand mes enfants avaient l’âge des vôtres, ou à peu près. Une idée de mon mari. Et terrassée de vieillesse, moi aussi – le jardin m’a sauvée, comme des années plus tôt, la conversion m’avait sauvée d’une enfance qui refusait de céder. Je raconte cela, je crois, pour dire que je devine ce que vous ressentez.
      Puis-je vous demander quelle est votre campagne ?

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      1. Ma campagne mère ronde berceuse et que j’aime, vous le devinez, s’appelle “Monts du Lyonnais”. Mais je n’aime pas trop ce terme… Imaginez :des lignes courbes qui se moirent de lumière et de brouillard. Par une seule ligne dure, pas un angle, rien n’arrête le regard. Il y a un grand silence et les traces bouleversantes du travail humble des hommes ici, les labours, les moissons et le vert qui porte le soleil, partout, partout. C’est là, ma campagne. Je l’évoque un tout petit peu dans un petit article qui s’appelle “Les Paysages-puzzle” mais elle mériterait bien plus. Je ne saurais assez vous remercier de me donner le soulagement de n’être pas la seule mère, heureuse et écrasée tout à la fois de son statut. J’espère que ce petit monde de mots et les jolies rencontres dont vous êtes, il va sans dire, sera une autre baie, salvatrice.

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        1. Alors là, j’ai un grand sourire au coeur. J’ai vécu à Lyon vingt ans de ma vie. C’est ma ville… Et je me suis souvent promenée dans votre campagne. 🙂 Mais c’était à une époque où je ne connaissais pas le nom des plantes… Jolie coïncidence !

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