Qu’ici grâces soient rendues
à l’humilité du jonc
oriflamme des marges
oblique trait d’union
par qui s’épousent l’eau
et le vent
Souple sans langueur
effilé sans être acerbe
sachant plier comme fendre
flûte ténue où la bise
à la cime du courroux
susurre à peine
Omis dans la comparaison
pâle dans le souvenir
subtil comme la lisière
entre sagesse et faiblesse
sans fleur ni fruit de prix
accessoire
Et cependant
Comme l’encre déclive
sur la voyelle accomplie
il est l’accent magicien
qui sans titre de gloire
d’un paysage de passage
fait une estampe
Il y a de superbes images dans ce poème. Aucune strophe n’est inférieure aux autres, c’est très réussi !
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Merci beaucoup ! Je suis ravie qu’il vous plaise ! 🙂
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