Voici que je découvre la ville au matin
Reflets sur le trottoir d’un ciel encore brouillé
Comme il est étranger, ce premier pas restreint
Lorsqu’aux portes closes les enfants sont confiés !

A quoi vais-je occuper les heures qui s’avancent ?
Les mots assis en rond attendent patiemment
La mélodie qui ne vient pas. Dans le silence
Je m’assois avec eux tendant l’oreille au vent

La note profonde se tait. S’en sont allés
Les éclats, les couleurs, et le pressant appel
Lové dedans mon ventre aux heures dérobées

Le jour s’enfuit déjà. Muette sentinelle
Ensemble nous guettons la naissance du chant –
L’hirondelle revient à qui croit au printemps

2 thoughts on “Patience

  1. En 2 quatrains et 2 tercets, je découvre tout un monde, toute une atmosphère, toute une histoire, rythmés par la fuite du temps.
    Le final est en apothéose, c’est pour ainsi dire “lamartinien” dans ce qu’il évoque de force et de fragilité à la fois, bravo Froggie !
    Amicales pensées

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